Le mystère de la disparition des Mayas.

Publié le par La Cabeza de Hormiga

 

Depuis des lustres, scientifiques, chercheurs, historiens ou passionnés s’interrogent à propos de la disparition brutale de la grande civilisation Maya. En effet, comment, en quelques décennies, a pu s’éteindre un peuple prospère, riche de culture et de savoir, à la pointe de l’astronomie ? Depuis 1995, les chercheurs considèrent que la sècheresse comme l’hypothèse la plus tangible de ce phénomène pour expliquer la chute de cette civilisation. En 2012, l’étude d’une stalagmite d’une grotte du sud du Belize avait déjà démontré que les grandes périodes de sécheresse correspondaient à la période de déclin des Mayas.

 

La disparition des Mayas expliquée par des stalagmites

 

Des chercheurs américains ont étudié les formations rocheuses d’une grotte située à un kilomètre du site d’Uxbenka au Mexique. Ces stalagmites confirmeraient que la fin de la civilisation Maya coïncide avec une période de sécheresse prolongée.

 

LES MAYAS AURAIENT disparu à cause de bouleversements climatiques marqués par une longue période de sécheresse. C’est la conclusion du géo-archéologue Doug Kennett (Université Park de l’État de Pennsylvanie). Il ne s'agit pas à proprement parler d'une découverte, plutôt de la confirmation d'hypothèses déjà soulevées à partir d'autres recherches.

Avec d’autres scientifiques américains et britanniques, Doug Kennett a analysé la composition de stalagmites tirées d’une grotte située à un kilomètre du site d’Uxbenka au Mexique et à moins de 30 km de trois autres centres mayas.

Les chercheurs se sont focalisés sur la quantité en isotopes d’oxygène contenue dans ces formations rocheuses. Ces analyses révèlent l’état du climat aux périodes où se formait la stalagmite, strate par strate. Cette méthode est couramment utilisée par les scientifiques afin de dresser la carte climatique d’une époque donnée.

 

Les hiéroglyphes et les stalagmites, témoins du temps des Mayas

Dans l’étude parue dans la revue Science, les chercheurs ont consolidé leurs résultats en employant une seconde méthode : l’analyse des hiéroglyphes sur les mausolées et les temples mayas, qui représentent la vie quotidienne de leurs auteurs. Les deux techniques aboutissent aux mêmes conclusions.

A savoir que les périodes d’abondance pour les Mayas correspondaient à des phases où le climat était favorable à l’agriculture en raison de pluies abondantes. Au contraire, les cycles les plus difficiles ont été reliés à des périodes de précipitation moindre.

 

LA PREMIÈRE PHASE, de 300 à 660 de notre ère, a été marquée par de fortes précipitations. Ces intempéries sont relatées dans les hiéroglyphes, mais elles ressortent aussi de l’analyse de la roche composant les stalagmites.

 

Les archéologues savent que cette époque correspond à une augmentation de la population et à l’apparition de centres politiques importants. Le cycle suivant, de 660 à 1.000 ans après J-C, a été moins pluvieux et concorde avec une période d’instabilité politique et de guerres plus fréquentes.

 

Enfin, la disparition de cette civilisation (en 80 ans seulement) correspondrait à une période de famine causée par une sécheresse prolongée qui a été observée entre 1.020 et 1.100 de notre ère. Les Mayas n’auraient pas réussi à s’adapter à ce dernier changement climatique en raison de sa rapidité et de son importance.

 

 

Une équipe de chercheurs de l'Université de Rice et de la Louisiana State University pensent avoir enfin trouvé la réponse à cette question grâce à leurs recherches menées dans un lieu qui fait rêver tous les amateurs de plongée, le "Grand Trou Bleu" au large du Belize.

Cet immense trou de 300 mètres de large pour 120 mètres de profondeur situé au centre d'un atol, a été rendu populaire par l'explorateur Jacques-Yves Cousteau en 1971.


Le Grand Trou Bleu au large du Bélize

Des sécheresses, des famines, des troubles

Les chercheurs ont analysé des sédiments déposés au fond du lagon de la baie centrale de Belize et les ont comparés à ceux du "Grand Trou Bleu", les résultats de ces analyses ont été présentés en décembre 2014 à San Francisco. Les sédiments se déposent au fond de l'eau en couches successives qui donnent des renseignements aux chercheurs sur les conditions météorologiques du passé. La barrière de coraux qui entoure le trou bleu le protège de ces sédiments, seuls ceux apportés par de forts épisodes météorologiques comme les cyclones s'y déposent. Des différences notables de quantités de titane et d'aluminium ont été constatées entre les deux prélèvements.

 

La pluie lorsqu'elle ruisselle en quantité sur les roches volcaniques riches en titane de cette région en dépose au fond de l'eau. Un faible taux de titane signifie peu de précipitations. Entre 800 et 900 après JC, il semble que la péninsule du Yucatán a dû faire face à un très faible taux de précipitations et à moins de cyclones tropicaux que d'habitude (5 à 6 tous les dix ans d'ordinaire).

 

À cette époque, les Mayas se sont déplacés vers le Nord, à la recherche de conditions climatiques plus favorables. L'étude révèle aussi qu'une autre sécheresse a frappé la région entre 1000 et 1100 après JC dans la région de la cité Maya de Chichen Itza au moment de sa chute. "Quand il y a de fortes sécheresses, il commence à y avoir des famines et des troubles", a expliqué Dr André Droxler, le co-auteur de l'étude, un biologiste à l'Université de Rice au Texas sur le site Live Science.

 

Sources Sciences et Avenir – MaxiSciences – HuffingtonPost – Journal de la Science
Merci Karinaya pour le relai d’in
fo !

Grand Trou Bleu, Bélize

Grand Trou Bleu, Bélize

Publié dans Découvertes

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